Episode 2

La dérogation scolaire

Temps de lecture :11 min.


J’ai la boule au ventre, je n’arrête pas de penser à mon rendez-vous de ce midi. Je le sens mal parti.

Je n’ai pas réussi à me concentrer sur le travail de toute la matinée. C’est dommage car aujourd’hui j’avais la chance d’être dans l’équipe de nettoyage des grandes baies vitrées du hall A, celles qui surplombent directement les pistes. On a pu assister à un décollage. On s’est tous arrêté, nos raclettes suspendues en l’air, oubliant l’espace d’un instant les gouttes d’eau sales qui ruisselaient sur le verre déjà propre, et nous avons regardé le spectacle de l’oiseau de fer propulsé par ses moteurs rugissants, prenant son élan gauchement sur le tarmac, tel une oie blanche qui fuit le couteau du fermier, et qui finalement, comme par miracle, réussit à s’échapper de la pesanteur, et s’envole majestueusement. J’adore ! Même de l’intérieur du hall le bruit est assourdissant, et je crois qu’on sent un peu l’odeur de kérosène brûlé. Tony dit que je me fais des idées, que ce sont les vapeurs de vinaigre blanc du produit lave-vitre qui nous bousillent les cellules olfactives. 

C’était un vol pour Montréal ; ça fait rêver quand même. Celui-ci devait encore être rempli d’un troupeau de pistonnés, des chercheurs en anthropologie comparée, des pseudo artistes de l’inter-culturalité, et puis des jeunes. Il y a toujours un quota de jeunes en “voyage initiatique” ; pour eux c’est la belle vie : entre 18 et 25 ans, tu peux partir un an, voyager librement, la seule chose qu’on te demande c’est d’écrire un roman à la fin. Le vol de demain c’est Singapour ; c’est pas mal aussi.

Moi j’ai choisi de faire mes 4 heures de PIFS (Participation Individuelle au Fonctionnement Sociétal) hebdomadaires dans les services de l’aéroport. Le principe c’est que tu ne sais pas à l’avance ce que tu vas faire, tu changes d’équipe à chaque fois. Tu peux aussi bien nettoyer les toilettes de l’aéroport que te retrouver à charger les bagages dans les soutes. Tous les postes me plaisent, parce que ce que j’aime c’est l’ambiance de cet espace étrange qui anonymise et gomme les différences entre les individus. Pour paraphraser un ancien président, un aéroport c’est un non-lieu dans lequel on croise des gens qui sont avant tout des humains, qui sont tout et rien à la fois.

Et puis surtout je me dis que si la réglementation s’assouplit un peu dans le transport aérien, si des premiers signes de reprise se font sentir un jour, je serai aux premières loges. C’est comme un espoir complètement irrationnel qui me motive au quotidien et donne un sens à ce que je fais. Mais si on est réaliste, il est évident qu’à moins d’une prise de conscience radicale et à grande échelle, à moins d’un mouvement citoyen mondial qui parle d’une seule voix et qui expose clairement aux gouvernements de chaque pays ce à quoi nous tenons et ce que nous sommes prêts à abandonner, sans cela donc, le trafic aérien ne réaugmentera pas, c’est certain. Et ce ne sont pas les quelques mouvements progressistes militants qui vont changer la donne. Éparpillés, désorganisés, sans leader, il se tirent dans les pattes entre eux sur la bonne approche à adopter (“commençons par rétablir les moyens-courriers”, “non ça n’a pas de sens, le but du voyage c’est d’aller loin donc concentrons nous sur la démocratisation de l’accès aux longs courriers”, etc.).

Mais c’est même plus profond que ça ; c’est une certaine idée de la liberté qui est menacée. La liberté c’était repousser les contraintes, c’était le libre-arbitre, c’était la liberté de choisir librement parmi un ensemble de produits librement proposés, la liberté elle augmente quand les possibilités de consommation se multiplient. Et bien cette idée de la liberté individuelle aujourd’hui elle ne pèse plus grand chose face au diktat de l’intérêt général et de la préservation des communs.

  • Oh Olive, tu rêves ? C’est Tony qui m’interpelle, avec son accent chantant de calendreta
  • Ouai, non, en fait je suis inquiet. 
  • Ah, qu’est-ce qui t’arrive ?
  • J’ai un rendez-vous pour l’école ce midi, je t’en avais parlé, et j’ai vraiment besoin que ça marche, parce que là j’y arrive plus sinon. 
  • Ça va aller, t’es un bon, tu va l’embobiner ! C’est à quelle heure ton rendez-vous ?
  • 12h30. Ah d’ailleurs il est presque midi. Je vais y aller. Je peux te laisser rincer ma raclette et mon seau ? 
  • T’as pris ta demi-journée ou quoi ? Il se marre. Mais oui, bien sûr, aucun problème, allez file !

Je quitte l’équipe en esquissant à peine un rapide salut à ces collègues éphémères. Il n’y a que Tony que je connaisse. On travaillait ensemble avant, alors maintenant on essaie de s’inscrire pour faire nos PIFS en même temps. Beaucoup de personnes préfèrent changer régulièrement de PIFS. Tony et moi on est toujours à l’aéroport. J’aimerais bien faire des PIFS agricoles bien sûr, mais pour l’instant ils sont tous pris d’assaut et il faut réserver plusieurs semaines à l’avance pour espérer avoir une place. C’est en cours de réorganisation, mais ça prendra encore du temps : il faut former les paysans pour arriver à 20% de la population active dans l’agriculture, afin qu’ils puissent accueillir à leur tour toutes les personnes désireuses de travailler dans ce domaine. C’est un énorme chantier qui ne se fait pas en un jour, et qui déstabilise au passage des secteurs entiers de l’économie.
Le dernier domaine sinistré en date ce sont les salles de sport, elles ferment les unes après les autres. Au lieu de payer pour faire bouger des machines dans des salles climatisées, les gens préfèrent être payés pour faire bouger des machines en extérieur. Ça se tient…

J’enfourche mon vélo et je me dirige vers la rocade. D’habitude il me faut 15 minutes pour rejoindre le centre ville en empruntant la voie rapide. Mais il faut rouler à 30km/h minimum sur la rapide et aujourd’hui je préfère rester sur la voie normale car je souhaite arriver avec un semblant de fraîcheur à mon rendez-vous, afin de sortir de lui sortir le grand jeu. J’ai rendez-vous avec Madame Masniak, ça promet !

Il y a du monde à cette heure là et je suis obligé de slalomer entre les vélos pour avancer. Je me fais insulter par un vieux sur son biclou revenant du marché, parce que j’aurais soi-disant frôlé les poireaux qui dépassent de sa sacoche. Plus loin c’est une mère de famille qui me crie de dessus, que je suis un danger public et que je donne le mauvais exemple à ses enfants auxquels elle était justement en train d’expliquer qu’il ne fallait pas slalomer. Mais ses hurlements sont couverts par le bruit d’un camion qui nous dépasse pile à ce moment là sur la voie centrale réservée aux véhicules à moteur. Même limités à 50km/h, ça fait un boucan d’enfer.

Mis à part ces petites incivilités la portion de rocade se passe bien et c’est seulement en arrivant le long du canal de Brienne que les choses se compliquent. La chaussée est envahie par les piétons alors que les trottoirs sont vide. Je manque à un cheveux d’en percuter un qui marche au beau milieu de la route et qui se déporte brusquement de mon côté. Je me retourne pour l’engueuler et je l’apperçois la tête plongée sur son smartphone, les écouteurs vissés dans les oreilles : il ne s’est rendu compte de rien. La cohabitation des différents modes de transport dans un même espace est devenue un vrai enjeu de société. Le joggeur à écouteur est le nouveau barbare.

J’arrive au capitole. Il est 12h30. Moi qui comptais sur une entrée en scène maîtrisée c’est raté. Je ne prends même pas la peine d’attacher mon vélo, et je monte quatre à quatre les escaliers menant à la salle des Illustres qui est maintenant utilisée pour l’accueil du public. Derrière le comptoir un vieil homme, cheveux gras, petits yeux, nageant dans son costume, le regard méfiant, il dégage un malaise communicatif. Quand je lui demande de m’indiquer le bureau de Madame Masniak j’ai l’impression de le déranger, c’est comme si je demandais à un gardien de musée assoupi de m’expliquer le tableau en face de nous. Il me répond malgré tout. Madame Masniak est au rez-de-chaussée, dans la cour. C’est une petite fantaisie qu’ils se permettent : ils ont transformé la cour en patio avec couvert végétal et ceux qui le souhaitent peuvent travailler dehors par jour de beau temps. Le confinement avait laissé des plaies profondes qui devaient encore guérir à l’air libre.

Parmi les quelques personnes assises derrière les bureaux dispersés dans le patio, je la reconnais immédiatement. Aussitôt tous les plans que j’avais élaborés s’évanouissent, mes stratagèmes manipulateurs se vaporisent, tous les boniments que je souhaitais lui conter m’apparaissent soudainement grossiers. Je n’ai plus qu’une envie c’est d’être sincère, même si je ne sais pas comment m’y prendre.

  • Bonjour Madame, désolé je suis un peu en retard, dis-je en m’approchant du bureau composé de deux tréteaux et d’un plateau de bois brut, du châtaigner sans doute, sur lequel est posé un support métallique massif, prolongé d’une fine tige soutenant un écriteau orné d’une calligraphie délicate “Madame Masniak, Dérogations de scolarité”
  • Bonjour, Monsieur Laprès n’est-ce pas ? Vous avez l’air d’avoir chaud et d’être essoufflé, j’espère que ce n’est pas notre notre rendez-vous qui vous met dans cette état. Glousse-t-elle, amusée. Elle voudrait me mettre mal à l’aise qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.
  • Je suis venu en vélo, dis-je en guise d’explication à mon regard fuyant et à ma voix hésitante.
  • Bien, alors dites-moi, vous êtes venu déposer une demande de dérogation de scolarité au sujet de vos fils c’est bien ça ? Vous pouvez me la donner que je la vérifie avec vous ?
  • Et bien, c’est qu’en fait je ne savais pas trop comment la remplir, alors j’ai pensé que si j’en discutais avec vous directement vous pourriez peut-être m’aider à présenter des arguments plus… convaincants, vous comprenez ?
  • Oui, bien entendu. Alors, allons-y, je vous écoute Monsieur Laprès, pour quelle raison souhaitez vous mettre vos deux enfants à l’école publique de votre quartier ?
  • Et bien, je n’y arrive pas, m’exclamai-je. L’école démocratique de quartier, fonctionner avec les autres parents, co-construire le projet pédagogique et le faire vivre collectivement, tout ça, même bien avant que ça existe, j’étais à fond pour. Je trouve le principe vraiment génial. C’est juste que je me rends compte que je n’y arrive pas, c’est trop compliqué, je ne suis pas fait pour ça. Quand c’est mon jour d’être assistant de facilitation, déjà la veille j’ai l’estomac noué, je ne dors pas. Ensuite pendant la journée c’est horrible, comme je suis fatigué je ne supporte pas le bruit et je m’énerve contre les enfants. S’il s’agissait de transmettre des connaissances à des élèves assis, ça irait encore, mais là il faut tenir compte des rythmes et envies de chacun, s’adapter à la singularité de chaque enfant !

Le trouble qui traverse son regard me fait immédiatement regretter cette dernière phrase. J’enchaîne d’un seul souffle : 

  • Mais le pire c’est le regard des autres parents. Si vous saviez comme ils me jugent ! Ils me font me sentir nul.

Je marque une pause, pousse un long soupir et poursuis :

  • Alors voilà, bien sûr ce n’est qu’un jour par semaine, mais vraiment c’est trop dur pour moi, j’ai besoin que mes enfants reprennent l’école, je suis au bord du burn-out. 

J’ai mis le paquet. Elle prend un temps pour accueillir ce que je viens de lui dire, ferme les yeux un instant, se redresse, et reprend :

  • Oui, oui Monsieur Laprès, je vous comprends, mais vous savez que cela ne peut pas vraiment être pris en compte dans votre demande. La raison doit être motivée par une activité annexe prioritaire et temporaire, c’est à dire limitée dans le temps et reliée à un Objectif Prioritaire de Développement. J’entends vos difficultés personnelles dans cette affaire, et je mesure comme vous êtes affecté par la situation, mais vous allez vous faire accompagner pour cela ! Je peux vous mettre en relation avec un conseiller ou une conseillère de parentalité bienveillante, qui vous soutiendra dans vos démarches pour trouver la place de parent qui vous convient auprès de vos enfants et surtout des autres parents si je comprends bien. Elle pourra vous orienter vers des formations, vous serez guidé !

Je m’attendais évidemment à cette proposition, mais mon plan est tout autre. Alors je chatouille encore un peu la corde sensible.

  • Oui bien sûr, et je suis tout à fait ouvert à ces propositions, mais il y a aussi les désirs enfants. Depuis que l’éducation est paritaire, qu’il y a autant d’hommes que de femmes dans le personnel pédagogique, l’ambiance a complètement changé et mes enfants ont comme redécouvert l’école, ils adoreraient y retourner ! 
  • Allons Monsieur Laprès, nous ne devons pas instrumentaliser les enfants, nous sommes là pour résoudre vos difficultés, et quand nous aurons trouvé la solution adaptée nous vérifierons qu’elle convient effectivement aux enfants. Vous devez comprendre que ces demandes de dérogations sont accordées à titre exceptionnel, et je ne voudrais pas, en remplissant une demande avec vous, vous laisser penser qu’il y a une chance qu’elle soit acceptée alors qu’en réalité, selon ce que vous me dites… Cela ne me semble pas suffisamment justifié. 

KO. Echec et Mat. Elle m’avait acculé, asphyxié, bloqué, clé de bras, à terre, étranglement, tapis… Je frappais au sol pour m’avouer vaincu et demander grâce. Elle relâcha l’étreinte :

  • Ca va aller, vous allez y arriver, tenta-t-elle de me rassurer d’une voix douce
  • Donc si je comprends bien ce n’est même pas la peine que je fasse une demande ?
  • Hum… j’en ai bien peur. Elle opine délicatement de la tête.
  • Mais, houlala, ne faites pas cette tête. Pour de nombreux parents la fin de l’école a posé de grandes difficultés, et a donné lieu à une profonde remise en question. Certains qui pensaient être à l’aise dans la parentalité, on découvert que c’était en grande partie parce qu’en réalité ils sous-traitaient tout bonnement l’éducation de leurs enfants à l’école. Le projet de l’éducation aujourd’hui est différent. Les vieilles rengaines de l’enfant acteur de son éducation sont dépassées, il s’agit que les parents soient acteurs de l’éducation de leurs enfants. Je sais que c’est difficile, mais rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul.
  • C’est vrai, nous sommes nombreux comme ça ? je demande, comme si empoigner cette idée pouvait retenir ma chute.
  • Mais bien sûr ! Surtout des pères d’ailleurs ! Donc ce que je vous propose, c’est de commencer par une formation, qui sera beaucoup plus spécifique et approfondie que celle que vous avez suivie au moment d’intégrer l’école démocratique. Elle se fera à la place de vos temps de PIFS. Que faites-vous comme PIFS généralement ?
  • Je travaille toujours à l’aéroport. J’aime les avions.
  • Ah oui, les avions… 

A nouveau son regard se trouble un instant, elle est pensive. Elle devait avoir un problème avec les avions avant… Elle reprend :

  • Donc voilà, pendant 4 semaines, vous suivez cette formation et vous êtes dispensé de PIFS pour vous alléger.
  • Mais, j’aime beaucoup mon PIFS à l’aéroport, c’est possible de continuer de le faire même si je fais la formation.
  • Oui, bien entendu c’est possible ! Je pense que le mieux pour vous serait de commencer le plus rapidement possible. Dans un cas comme le vôtre, il faut prendre le taureau par les cornes comme on dit. Regardez, semaine prochaine, j’ai deux créneaux possibles, le mardi ou le jeudi. Attention, choisissez bien, ça pourrait être important ! me dit-elle avec un sourire en coin.
  • Et bien le mardi ça m’irait bien, réponds-je en signant le document comme un armistice, acceptant ma défaite, l’esprit tiraillé par autant d’espoirs que de craintes quant à la suite. 
  • Parfait. C’est moi qui suis formatrice le mardi, on se reverra donc !

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3 commentaires

  1. Bonsoir,
    Merci à vous, je dois être une de vos premières groupies haha! J’attendais avec impatience la suite du premier « épisode ». Je ne m’étalerai pas sur l’interprétation que j’ai de vos écrits. Le plus important ce soir, ici, c’est que vous m’avez inspiré. En fait vous m’avez donné envie d’écrire, donc je m’octroie cet espace pour laisser libre cours à mes mots.
    L’utopie en moi n’est pas la même que l’utopie en l’autre. Je dis bien « en » car l’utopie est portée par nos ventres, par nos coeurs, comme un futur enfant à nourrir. J’aime l’utopie en ce sens qu’elle est, en fait, très organique et est une bonne peinture de notre paysage intérieur. Et tout comme nos ventres sont imparfaits, et nos coeurs emplis de sentiments majestueux comme des ombres les plus destructrices, nos utopies partiront toujours à mon sens non pas du rêvé, mais de l’émotion, de nos contradictions intérieures, de nos terreurs et de notre humanité profondément « espérante ». Votre récit est pour moi un bol d’air en ce jour travaillé avec des patients qui perdent pied. Seuls avec nos rires et nos gestes comme mémoires affectives, certains veulent partir, ils le disent ou se laissent sombrer. Chacun à leur manière. Et je me retrouve avec ces fameuses contradictions intérieures: désir de soutenir la vie ou laisser aller tout simplement car il est temps. Au final cet évènement n’est qu’un catalyseur, et pour une impatiente comme moi, il y a une joie certaine à voir le temps se raccourcir. Mais, je sens mes résistances, mon attachement au statu quo: au travers de cette danse perpétuelle entre la vie et la mort. Aujourd’hui je n’ai pas dansé, j’ai préféré contrôler, « sauver », maintenir, sécuriser. Alors au final serait-il possible que je ressente cette peur de la mort? Peur que, pendant cette vague, elle prenne le dessus sur la vie? Que cette joie musicienne dans laquelle je me suis maintenue aujourd’hui est en fait en opposition radicale avec ce couple vie/mort. Musicienne car elle veut hypnotiser, embarquer l’autre dans son mouvement, absolument! Alors que la réalité est bien différente: ils veulent partir. Laissons-les quitter le rivage pour s’enfoncer dans ces eaux sombres apaisantes.
    Merci encore pour vos écrits que je trouve superbes d’idées et de talent. Et de m’avoir inspiré 🙂 Bonne soirée à vous.
    PS: j’aimerais pouvoir discuter avec vous sur vos écrits mais le mode « commentaire » n’est pas ma tasse de thé dans ce cadre. J’aime la conversation vivante avec ses fulgurances 🙂

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